Le programme CEPA(h)GES

Le programme Cépahges
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Dans le cadre du Contrat Local de Santé Haute Gironde (CLS), l’Observatoire Régional Santé Environnement, l’Agence Régionale de Santé et la Communauté de communes de l’Estuaire ont organisé en décembre 2019 « l’Observatoire Local Santé Environnement ».

Il s’agissait de créer un espace de dialogue et d’information autour de la question de l’exposition des populations aux produits phytopharmaceutiques agricoles en Haute Gironde. 

Pour lui donner une suite, la Communauté de communes de l’Estuaire a réunis les acteurs concernés au sein d’un comité de pilotage composé de l’association de riverain Alerte pesticides Haute Gironde, des Syndicats viticoles de Blaye côtes de Bordeaux et de côtes de Bourg, des Vignerons de Tutiac, de l’ARS, de la coordinatrice du CLS et de la CCE. L’association de viticulteurs Bordeaux 45 (en Cubzaguais) et les élus des CDC de Blaye, du Grand Cubzaguais et de Latitude Nord Gironde nous ont rejoint en début d’année. 

Ce comité de pilotage a émis le souhait de définir de manière concertée une stratégie territoriale et un programme d’actions opérationnelles. 

Afin de « Construire Ensemble les Pratiques Agricoles en Haute-Gironde pour l’Environnement et la Santé – CEPA(h)GES », le comité de pilotage a choisi l’association « La Traverse » composée d’expertes du développement local, de la médiation territoriale et des processus de transition dans les territoires ruraux pour l’accompagner dans la mise en œuvre de cette stratégie. 

Lire l’article du journal SUD-OUEST du 28 avril 2021 : « un projet qui vise à réconcilier habitants et viticulteurs »

CEPA(h)GES, est un laboratoire d’innovation territoriale, c’est-à-dire un espace collaboratif réunissant diverses parties prenantes, telles que des vigneron(ne)s, des élu(e)s et des citoyen(ne)s. Ensemble, nous cherchons des méthodes novatrices pour résoudre les problèmes spécifiques du territoire.

CEPA(h)GES maintient une connexion étroite entre la recherche et les actions concrètes sur le terrain. En faisant remonter le plus possible les sujets du terrain aux unités de recherche.  Cette approche consiste à informer sur les risques associés aux produits phytosanitaires utilisés en suivant les études en cours et en organisant des retours de ces études sur le territoire. Des soirées de sensibilisation à l’effet des pesticides sur la santé sont prévues dans chaqu’une des 4 communauté de commune de haute gironde. Cette dimension met en lumière l’impact concret des pratiques agricoles sur la santé des populations, intégrant ainsi une perspective de durabilité sanitaire.

CEPA(h)GES a aussi pour mission d’accompagner les vignerons dans leurs transitions agroécologiques, en proposant des formations, en facilitant le partage d’expérience, en faisant intervenir des experts lors de conférences par exemple sur les attentes sociétales et le changement climatique. Pour les élus des communautés de communes de l’Estuaire, de Blaye, du Grand Cubzaguais et de latitude Nord Gironde, il s’agit d’être accompagnée dans leur rôle de protection de la santé des populations. D’assurer des temps de sensibilisation sur les enjeux liés au fait de gérer une commune viticole et les mesures à prendre au niveau des sites sensibles.

Le collectif est aussi constitué de représentants de l’Agence régional de santé et du contrat local de santé haute gironde ce qui permet de sensibiliser les personnels de santé aux enjeux de santé liés aux pesticides.

Le programme CEPA(h)GES bénéficie d’un financement conjoint des quatre Communautés de communes de Haute Gironde, des syndicats viticoles de Blaye, Côte de Bordeaux et Côte de Bourg, ainsi que de la Région Nouvelle-Aquitaine, suite à un appel à projet axé sur la santé environnementale à hauteur de 24 525€.

De plus, le projet est cofinancé par l’Union européenne à travers le FEDER-FSE-à hauteur de 50 000€.

 

D’autre part, les partenaires du projet Cepa(h)ges ont souhaité produire une brochure d’informations destinée aux habitants de Haute Gironde afin de mieux faire connaître les pratiques viticoles pour améliorer le vivre ensemble et pour donner les informations nécessaires en cas de problèmes. 

Cette brochure est disponible dans toutes les mairies et bien sûr en ligne sur le site internet des Communautés de communes de Haute Gironde. 

En complément de ce travail collaboratif, la CCE, avec le soutien des fonds européens LEADER, a lancé en mars une expérimentation « Sites sensibles ». Quatre exploitations viticoles situées sur le territoire de Haute Gironde ayant des parcelles en « site sensible » (à proximité d’une école par exemple) bénéficient d’un accompagnement technique afin de diminuer leur utilisation des produits phytopharmaceutiques. Cet accompagnement est réalisé par les techniciens de la chambre d’agriculture de la Gironde. 

De plus, dans le cadre de son Projet Alimentaire Territorial, la CCE donne la possibilité à tous les agriculteurs de son territoire de bénéficier gratuitement d’un diagnostic d’exploitation et d’une simulation technico-économique pour une conversion en Agriculture Biologique. En 2021, cinq exploitations viticoles et une exploitation d’élevage ovin bénéficient de ces études réalisées par Agrobio Gironde. 

Une série de 11 podcasts 

Ces podcasts ont mobilisé une trentaine d’acteurs de Haute Gironde et au-delà :  des viticulteurs, des enseignants, des riverains, des professionnels de la vigne et du vin, des professionnels de santé, des élus, des associations et spécialistes de la protection de l’environnement… 

La voix, l’expression et la vision de chacun d’entre eux ont été capturées et nous sont données à entendre au travers de 11 épisodes de podcasts disponibles sur :

C’est un parcours de découverte qui est proposé aux « entendeurs » qui commence par un voyage dans le temps, qui nous permet de mieux appréhender le métier de vigneron, et les autres métiers du vin et de la vigne. En continuant le parcours, on s’arrête sur les préoccupations sanitaires de vie en bordure de vignes et sur les solutions qui peuvent être apporter pour améliorer la situation ; cela passe par le dialogue et par le changement de pratiques agricoles vers des pratiques plus durables et de préservation de l’environnement et de la santé humaine. 

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